Les Trois Jours Sans Toi

Ma grand-mère a vécu jusqu’à l’âge de 98 ans. J’ai écrit ce poème trois jours après son décès.

Jour 1

semble être surmontable

tu peux toujours t’en remettre

tant que le temps passe

tant que je sens que le temps passe

et ainsi de suite vers le but de l’achèvement

attendez, pour créer du bonheur

attendez, la fin de l’automne est arrive

je suis obligée pleurer

sinon les lèvres froides ne seront pas baisées

je dois aussi mettre cette même substance

comme la température corporelle sur vos clis

pour passer à travers vos yeux

ces larmes doivent finalement tomber

sur votre épaule

je me demande si vous aimeriez que ce soit

votre journal intime d’aujourd’hui? 

vous pouvez retourner mes larmes

mais n’écartez pas ma vulgarité bien intentionné.

Jour 2

j’ai entendu dire que tu étais malade

tout commence à s’éloigner de toi

mais comment le fait d’être loin de toi peut

être une chose heureuse? 

je veux juste te serrer dans mes bras

même si tu es plein de plaies

je serai ces plaies

même si tu n’as rien

je serai ta seule poche

pour remplir de ton chagrain

que tu as honte de montrer

je veux aussi bien le couvrir

et le réchauffer avec la chaleur de mon corps et

mes larmes

pour le faire devenir l’odeur que tu dégages

chaque jour

puis devenir le soleil, les montagnes, les ponts…

et le chemin du retour.

Jour 3

t’es importante

cela m’a offert un rire franc

me permet de blesser de soi

me fait devenir le printemps

je t’embrasse avec une fatigue et un sommeil

avec la calme et la brise

cela me permet de secouer la terre

me permet d’avoir l’ouïe, la sensation, la touche

et de devenir le chemin vers l’autre côté de 

l’amour

on est devenu ce qu’on aime